samedi, décembre 17, 2005

Le retour.

Me voila, je viens de rentrer chez moi. Ca faisait longtemps déjà, eh oui, après cette longue escapade que j’ai faite je me rends à peine compte que je venais de rater quelque chose d’important.
Au fait ce n’est pas si important que cela, mais toute cette pression exercée par ma famille, toute cette société qui voulait faire de moi ce que je ne suis pas.
On est au mois de décembre et je n’ai pas encore pensé à ce que je voulais faire de mon année, de mon avenir, de mes études, de mon boulot… pour être honnête, je n’ai aucun désire, aucune envie, aucun rêve, ou plutôt si, je voudrais que l’on me laisse tranquille, tout simplement, ce n’est pas trop demandé à mon avis, si ?
Sommes nous vraiment obligés de rentrer dans les normes, de suivre le schéma qu’a tracé la plupart des gens ? Sommes nous vraiment obligés de rentrer dans les rangs ? Le fait de ne pas nuire à son prochain, le fait de ne pas choquer cette masse de gens à moitié mort par leur oisiveté, cela n’est pas assez ? Mais dans quel monde vivons nous ?
Me revoilà dans ma chambre, une jeune fille bien sage comme le veut les coutumes, habillée d’un pyjama fleuri, sans aucun artifice, une jeune fille banale, au fait c’est ce qu’ils veulent de moi, ils veulent que je sois anonyme, que je ne sois personne, c’est plus facile pour eux, pour leurs consciences tourmentées. Se dire que leur fille était « normale », était pour eux une garantie de leurs savoir. Ils étaient fiers de me présenter comme leur fille chérie qui était sage comme une image, qui avait réussie ses études mais que le monde cruel a délaissé. Ils ne savent pas qu’ils étaient en train de me tuer avec leurs propos, avec leurs attitudes. Et pourtant je ne demandais rien, ils ne se sont même pas posés la question de savoir le comment du pourquoi. Ils croyaient que la vie était injuste, mais moi je dis que c’est les gens qui étaient injustes, égoïstes, inhumains, incapable de lire ce qui était affiché, incapable d’entendre mon cri de désespoir, incapable de déchiffrer mon angoisse. Et je restais là, à les regarder, à les observer et à me demander si tout ce malheur venait de moi ou de mon incompréhension du monde qui m’entourait.